Essential Ms. Marvel vol.1
(Marvel Comics, février 2007, 16.99$)
Scénario : Gerry Conway, Chris Claremont & Simon Furman.
Dessin : John Buscema, Jim Mooney, Keith Pollard, Sal Buscema, Carmine Infantino, Dave Cockrum, Mike Vosburg, Mike Gustovich & Michael Golden.[/CENTER]
Profitons de la réédition de l’intégrale de la première série de la dame (agrémentée de quelques bonus) pour revenir un peu sur le début de sa carrière.
Marvel n’a jamais eu beaucoup de réussite avec ses titres consacrés à des super-héroïnes. DC avait Wonder Woman, Marvel n’est jamais parvenu à obtenir un succès équivalent. Lorsque
Ms. Marvel #1 paraît, début 1977, cela fait plus de quatre ans que Marvel n’a pas lancé une nouvelle série donnant la vedette à une femme. Fin 1972, deux titres avaient été lancés :
The Cat et
Shanna, the She-Devil. Le premier disparut au bout de quatre numéros, le second au bout de cinq.
Ms. Marvel marque le début d’une nouvelle époque pour Marvel, qui va par la suite lancer plusieurs titres consacrés à une super-héroïne :
Spider-Woman en 1978, The
Savage She-Hulk en 1980,
Dazzler en 1981. Aucune de ces séries ne parviendra à s’imposer durablement (seule Spider-Woman atteindra son cinquantième numéro), mais chacune fera une carrière plutôt honorable.
(Ms. Marvel #1, John Buscema & Joe Sinnott)
Contrairement à une Jennifer Walters ou une Jessica Drew, Carol Danvers ne sort pas tout à fait de nulle part. Le personnage tenait un rôle important dans les premiers épisodes de Captain Marvel (à l’époque où celui-ci se trimballait encore dans son costume vert et blanc). Hormis une poignée d’apparitions par la suite, le personnage disparut assez vite dans les limbes Marvel.
Gerry Conway décida de l’en sortir pour en faire une super-héroïne, calquant son look sur celui de Captain Marvel. Néanmoins, dans un premier temps, il laisse planer le doute quant au fait que Carol Danvers soit Ms. Marvel. La première souffre de migraines et de malaises chroniques, la seconde est amnésique. Le doute sera néanmoins levé dès le deuxième épisode.
Curieusement, Gerry Conway ne replace pas Carol Danvers dans le contexte où elle évoluait à l’époque de Captain Marvel, mais choisit plutôt de l’envoyer dans l’univers de Spider-Man. Ancienne responsable de la sécurité à Cap Canaveral, elle est devenue par la suite auteur à succès et, dans
Ms. Marvel #1, elle se voit confier un poste de rédactrice en chef d’un magazine féminin,
Women, par J. Jonah Jameson. Les habitués du Daily Bugle apparaissent tous ou presque dans ce premier épisode, et Carol Danvers va se faire une amie en la personne de Mary Jane Watson. Peter Parker est là également, mais se contente de faire une très brève apparition dans ce premier numéro.
(Ms. Marvel #1, John Buscema & Joe Sinnott)
Pour choisir le premier adversaire qu’aura à affronter Ms. Marvel, Gerry Conway va également piocher du côté des ennemis habituels de Spider-Man, et en sortir le Scorpion. Lequel, à l’époque, n’a d’autre but que de se venger de J. Jonah Jameson, à l’origine de sa transformation.
Le premier épisode entre rapidement dans le vif de l’action et permet d’évaluer les pouvoirs de Ms. Marvel : outre sa super-force, elle peut voler grâce à un réseau électrique à l’intérieur de son costume, et dispose en outre d’un ‘septième sens’ l’avertissant du moindre danger.
Gerry Conway s’intéresse au moins autant à Carol Danvers, qu’il nous décrit comme une jeune femme indépendante, faisant passer sa carrière avant sa vie privée, et ne se laissant pas marcher sur les pieds (il faut la voir tenir tête à J. Jonah Jameson dans une scène très réussie).
Gerry Conway va néanmoins faire le lien avec le passé de Carol Danvers à travers le personnage du professeur Kerwin Korman, scientifique travaillant pour l’A.I.M., qui va découvrir on ne sait trop comment que les pouvoirs de Ms. Marvel trouvent leur origine dans le combat final qui opposa Captain Marvel à son ennemi juré, Yon-Rogg (in
Captain Marvel #18). Lors de cette bataille, Carol Danvers fut exposée à des radiations à l’origine de son pouvoir. Korman, sous l’identité du Destructor, va tenter de s’approprier ces pouvoirs, sans succès. Ses machinations s’étendent sur les quatre premiers épisodes de la série, et font également intervenir le Doomsday Man, un robot censé être indestructible, vaincu auparavant par le Silver Surfer (in
Silver Surfer #13).
(Ms. Marvel #3, John Buscema & Joe Sinnott)
Le combat contre le Destructor va permettre à Gerry Conway d’évoquer les origines de son personnage, ainsi que la dualité Ms. Marvel/Carol Danvers. A la fin du troisième épisode, Ms. Marvel recouvre la mémoire, et il se confirme que ce sont deux personnalités distinctes qui se partagent le même corps. Dans
Ms. Marvel #2, Conway introduit également Michael Barnett, psychiatre et ami de Carol Danvers. Il sera le premier à découvrir son identité secrète, et l’aidera dans les mois suivants à découvrir qui elle est vraiment.
Gerry Conway ne reste pas longtemps sur le titre. Dès le #3, il est rejoint par Chris Claremont, qui prend seul les rênes de la série au numéro suivant. Il restera à ce poste jusqu’au bout. Claremont n’est pas encore la star que l’on connaît, il travaille depuis un an sur
Iron Fist et a repris quelques mois plus tôt les nouveaux
X-Men. Il va assez rapidement reprendre la série en main en se débarrassant de Mary Jane (qui fait sa dernière apparition dans Ms. Marvel #3) et en introduisant au fil des mois de nouveaux personnages, travaillant pour la plupart pour le magazine dont s’occupe Carol Danvers : Frank Gianelli, reporter photographe (
Ms. Marvel #6), Tracy Burke, ancienne star du journalisme (
Ms. Marvel #
, ou Tabitha Townsend, jeune stagiaire à peu près incapable mais dont le père est un ami personnel de Jameson (
Ms. Marvel #9). Notons également dans
Ms. Marvel #3 la première apparition de Salia Petrie, astronaute et amie de Carol Danvers, qui jouera un rôle important par la suite.
Chris Claremont constitue ainsi un nouveau cast autour de son personnage central, mais il ne l’exploitera jamais vraiment. Gianelli ou Tabitha ne font guère plus que de la figuration. Tracy Burke apparaît dans un premier temps comme un personnage prometteur, une journaliste extrêmement douée que son métier a littéralement brisé, et qui craint de ne pas être à la hauteur de la tâche que lui a assignée Carol Danvers, mais cette idée sera assez vite abandonnée et le personnage retombera rapidement dans l’anonymat. Seul Michael Barnett continuera de jouer un rôle important, à la fois ami, confident et thérapeute de Carol. Et J. Jonah Jameson réapparaîtra régulièrement pour mettre des bâtons dans les roues de sa rédactrice en chef.
(Ms. Marvel #6, Jim Mooney & Joe Sinnott)
Chris Claremont va également modifier les pouvoirs de Ms. Marvel. Son ‘septième sens’, qui dans un premier temps l’avertissait d’un danger imminent, va soudain prendre la forme de rêves prémonitoires, obligeant l’héroïne à intervenir pour empêcher telle ou telle catastrophe. Assez vite également (in
Ms. Marvel #7), elle va découvrir qu’elle peut voler même sans son costume. Enfin, après avoir vaincu son amnésie, Ms. Marvel va commencer à se souvenir d’évènements qu’elle a vécu sur Kree-Lar, le monde d’origine des Krees, renforçant l’idée que Ms. Marvel et Carol Danvers sont deux entités distinctes.
Dans
Ms. Marvel #5, l’héroïne rencontre son premier collègue super-héroïque, Vision, qu’elle est contrainte d’affronter suite à un malentendu. Par la suite, pour sélectionner ses adversaires, Chris Claremont puise parmi les seconds couteaux du Marvel Universe, voire plus bas encore : ce sera d’abord Grotesk (#6 &
, anecdotique adversaire des premiers X-Men (in X-Men #41-42), obnubilé par son désir de se venger de l’espèce humaine, responsable selon lui de la disparition de son peuple ; vient ensuite Modok (#7, 9 & 10), tentant de reprendre la tête de l’A.I.M. et capturant Ms. Marvel qu’il va essayer, sans succès, de contrôler.
Ms. Marvel #9 voit apparaître le premier vilain original de la série, une vilaine en l’occurrence : Death-Bird. Le personnage nous est alors simplement présenté comme une alliée de Modok, et ses origines extraterrestres ne sont pas révélées (même si un ou deux indices laissent supposer qu’elle n’est pas humaine), encore moins ses liens avec les Shi’ar.
(Ms. Marvel #9, Keith Pollard, Joe Sinnott & Sam Grainger)
La dualité Ms. Marvel/Carol Danvers va occuper une place de plus en plus importante dans la série. Capturée par Modok, Carol Danvers va tenter de se sauver de cette situation sans recourir à Ms. Marvel. Cette dernière va devoir prendre de force le contrôle de leur corps pour régler cette situation.
La lutte qui oppose ces deux personnalités va atteindre son paroxysme dans
Ms. Marvel #11 à 13. L’un de ses rêves prémonitoires avertit Carol Danvers que son amie, l’astronaute Salia Petrie, va périr dans un accident à bord de la fusée où elle se trouve. Mais un autre rêve avertit Ms. Marvel d’une menace pour l’humanité entière. Ms. Marvel devra donc abandonner Salia à son sinistre sort pour empêcher un trio de vilain de s’emparer du Ruby Scarab (Claremont donne ici suite à une intrigue développée dans
Supernatural Thrillers #10 à 15, c’est dire s’il fait les fonds de tiroir…). Carol Danvers tiendra Ms. Marvel pour responsable de la mort de son amie.
Néanmoins, au terme de ce récit, le problème de cette double personnalité semblera réglé, lorsque Carol Danvers découvrira presque par hasard que, même sans se transformer en Ms. Marvel, elle en a les pouvoirs. Elle comprend alors que sa personnalité Kree n’est qu’une invention de sa psyché, apparue au moment où elle a acquis ses pouvoirs, et n’ayant pour but que de l’aider à s’adapter à sa nouvelle situation. Ce qui n’explique pas comment elle peut avoir les souvenirs d’évènements s’étant déroulés sur Kree-Lar, où Carol Danvers n’a jamais mis les pieds. Claremont reviendra sur cette question dans quelques mois. En attendant, Carol Danvers est tellement heureuse d’avoir réglé son problème qu’elle en oublie la mort de Salia Petrie…
(Ms. Marvel #13, Jim Mooney & Joe Sinnott)
Dans
Ms. Marvel #13, Chris Claremont introduit les parents de Carol Danvers. Là aussi, leur rôle restera assez anecdotique et très bref. Son père, un vieux machiste pour qui les femmes n’ont leur place qu’en cuisine, permet au scénariste de mettre en avant le côté indépendant et volontaire de Carol Danvers. Quant à sa mère, discrète et ménagère, elle reconnaîtra instantanément sa fille sous le masque de Ms. Marvel.
Les vilains, plus inintéressants les uns que les autres, se succèdent dans la série. Dans
Ms. Marvel #13, se sont deux extraterrestres, l’un baptisé Digger, l’autre même pas nommé, qui font leur apparition. Ils s’attaquent à un navire à bord duquel se trouve Carol Danvers, sans que leurs motivations ne soient clairement explicitées. On ne les reverra plus pendant… vingt ans ! C’est Kurt Busiek qui les ressortira de la naphtaline, dans
Iron Man #18 et 23 à 25, et étoffera quelque peu ces personnages (donnant même un nom à celui qui ici n’en a pas : Golden-Blade).
Suivent ensuite Steeplejack (deuxième du nom, le premier ayant été tué dans
Power Man #18) dans
Ms. Marvel #14, Tiger Shark dans les #15 & 16 (le vilain s’attaque à Namorita, la cousine de Namor, et Ms. Marvel s’interpose) et dans les #17 & 18 un nouveau vilain, Centurion.
(Ms. Marvel #15, Jim Mooney & Tony DeZuniga)
Ces deux derniers épisodes voient également la naissance d’un autre personnage, une métamorphe dont on ne connaîtra dans un premier temps que le prénom, Raven, mais que l’on découvrira enfin sous sa véritable apparence dans
Ms. Marvel #18 : Raven Darkholme, alias Mystique !
Son introduction dans la série se fait à travers une intrigue secondaire entamée dans
Ms. Marvel #9 : quelqu’un essaie de tuer Carol Danvers. Cela commence par l’incendie de son appartement (#9), puis par une tentative d’effraction dans les locaux de Women, le magazine que dirige Carol. L’intervention de Frank Gianelli empêchera le voleur de parvenir à ses fins et permettra qu’il soit identifié : il s’agit d’un certain Geoffrey Ballard, ancien de la C.I.A. ayant trempé dans diverses affaires louches. C’est ce même Ballard qui, sous l’identité de Centurion, va tenter de tuer Ms. Marvel, après s’être introduit avec l’aide de Mystique à bord de l’héliporteur du SHIELD pour s’emparer d’une arme expérimentale. On découvrira un peu plus tard que Mystique travaille pour un mystérieux commanditaire, mais la série s’achèvera avant que l’on ne découvre son identité.
(Ms. Marvel #18, Jim Mooney & Ricardo Villamonte)
Ms. Marvel #19 voit enfin la visite dans la série, pour la première fois, de Captain Marvel. Chris Claremont finit par plonger son personnage dans le contexte qui l’a vu naître (elle affronte ici l’Intelligence Suprême et Ronan l’Accusateur) et en profite pour mettre un terme à l’histoire de la dualité Ms. Marvel/Carol Danvers. On apprend enfin un peu plus précisément le phénomène à l’origine de ses pouvoirs (une machine kree qui a tiré des néga-bracelets de Captain Marvel une partie de son énergie et l’a transférée dans le corps de Carol Danvers, répondant à un vœu du subconscient de la jeune femme) et il est établi une fois pour toute que Carol est 100% humaine, ses souvenirs d’une vie antérieure sur Kree-Lar n’étant qu’une invention destinée à lui permettre de s’habituer à ses nouveaux pouvoirs.
Ms. Marvel #20 marque un tournant dans la série. L’héroïne y adopte un nouveau look, ce qui s’explique aisément après les révélations sur sa véritable nature dans l’épisode précédent. Cet épisode marque également l’arrivée sur le titre du complice de Claremont sur les premiers épisodes des nouveaux
X-Men, Dave Cockrum, lequel ne restera malheureusement que deux numéros (sa prestation sur le #20 est de loin la meilleure de toute la série). Depuis deux numéros, la série est passée bimestrielle, signe évident que le titre est de plus en plus menacé. Il est temps d’y insuffler un peu de nouveauté.
Malheureusement, niveau scénario, on commence ici à véritablement toucher le fond. Les #20 & 21 voient Ms. Marvel affronter une espèce de lézards intelligents, ayant créé une civilisation souterraine après que des essais atomiques ont provoqué en eux une évolution accélérée. L’intrigue est risible, elle a cependant le mérite de permettre à Dave Cockrum de signer des planches absolument somptueuses (au moins sur le #20, encré à la perfection par Bob Wiacek. Sur le suivant, l’encrage d’Al Milgrom est beaucoup plus sommaire et gâche la précision du trait de Cockrum).
(Ms. Marvel #20, Dave Cockrum & Bob Wiacek)
Ms. Marvel #22 marque l’arrivée sur le titre de Mike Vosburg. Carol Danvers se fait licencier par J. Jonah Jameson, mais son rôle de rédactrice en chef était si peu important dans la série que cela ne change pas grand chose. L’équipe du magazine apparaît une dernière fois lors d’une fête surprise qu’ils organisent à leur ancienne patronne. Cet épisode marque également le retour de Death-Bird, sans que l’on en apprenne beaucoup plus sur ce personnage.
La série s’interrompt brutalement au #23. Peut-être bien le plus mauvais épisode de la série, qui voit le retour de Salia Petrie, que l’on croyait morte depuis Ms. Marvel, mais qui, apprend-on ici, a été sauvé par le Faceless One, obscur personnage créé par Roy Thomas et Bill Everett dans
Astonishing Tales #2 et jamais revu depuis ! Une histoire sans queue ni tête, à laquelle participe également le Gardien de la Galaxie Vance Astro.
La série s’achève donc sur cette triste histoire, mais Claremont et Vosburg avaient déjà bouclé le #24 et une partie du #25 lorsque l’arrêt du titre fut annoncé. Ces épisodes paraîtront finalement en 1992, dans
Marvel Super-Heroes #10 & 11. XXL a traité en détail ces deux épisodes
ici. Dans le premier, Ms. Marvel y affronte Sabretooth, toutes griffes dehors. On y découvre également la mort de Michael Barnett, le médecin ami de Carol présent depuis le début de la série.
La responsable de ce meurtre sera révélée dans l’épisode suivant : il s’agit de Mystique, plus décidée que jamais à vouloir la mort de Carol Danvers, sans qu’aucune explication ne nous soit donnée. Elle est ici aidée de sa nouvelle Brotherhood of Evil Mutants, Pyro et Avalanche en tête. Claremont et Vosburg ont réalisé les vingt premières pages de cet épisode (on peut raisonnablement penser que ce vingt-cinquième épisode devait être double), c’est à Simon Furman, des années après, que revint la tâche de boucler cette histoire. Furman assure le minimum syndical, se contentant de lier de manière grossière ces évènements avec ceux que l’on découvre dans
Avengers Annual #10 (aucune explication sur les motivations de Mystique, ni sur le déménagement de Carol Danvers à San Francisco).
(Marvel Super-Heroes #10, Mike Vosburg).
Cet Essential se clôt sur le fameux
Avengers Annual #10, dans lequel on apprenait que Rogue s’est emparée des pouvoirs et des souvenirs de Ms. Marvel. On y découvre une Carol Danvers amnésique, totalement déboussolée par ce qui lui arrive, et au final contrainte de repartir à zéro. Chris Claremont l’accueillera au sein de ses X-Men, le temps de la transformer en Binary, mais ceci est une autre histoire.
Un mot pour finir sur les dessinateurs qui se sont succédés sur la série. Sur les trois premiers numéros, John Buscema signe une prestation assez quelconque, visiblement peu inspiré par ce personnage (on pourrait faire la même remarque de son travail sur
Savage She-Hulk trois ans plus tard). Jim Mooney, qui lui succède, signera au total dix épisodes. L’encrage de Joe Sinnott sur les premiers permet d’atténuer les différences de style entre Mooney et Buscema. Par la suite, divers encreurs se succèderont sur ses planches, avec un résultat global plutôt bon. Quelques autres dessinateurs viendront remplacer Mooney de temps à autre : Keith Pollard (#9), Sal Buscema (#10 à 12), Carmine Infantino (#14 & 19), Dave Cockrum (#20-21) et Mike Vosburg (#22 à 25). A part le #20 de Cockrum & Wiacek, aucun n’a fourni sur cette série un travail exceptionnel, mais la qualité d’ensemble reste assez bonne.
Ms. Marvel est loin d’être une série inoubliable. Faute de vilains d’envergure, de personnages secondaires intéressants et d’idées un tant soit peu originales, la série ne se démarque pas franchement des autres titres de l’époque, et si elle constitue une lecture pas forcément désagréable, elle demeure au final assez anecdotique.
la censure sur miss Marvel Artima Miss Marvel n°1 : manque la dernière page de Ms. Marvel #2, la première de MM #3 et les 2 dernières cases de la dernière page.
Miss Marvel n°2 : pas de retouche sur MM#4 & 5.
Miss Marvel n°3 : pas de retouche sur MM #6 à 8.
Miss Marvel n°4 : manque première page de MM #9, page 7 de MM#11, page 1 & 9 de MM#12.
Miss Marvel n°5 : les premières et dernières pages de MM#14 & 15 sont inversées 8( :pfff: :stupide: (à moins que ce soit mon exemplaire, mais ça n'en a pas l'air...)
Miss Marvel n°6 : manque la page 4 de MM#16, la première page de MM#18, les 2 premières de MM#19.
Miss Marvel n°7 : page 8 (une superbe pleine page de Cockrum :'( ) et page 11 de MM#20, les deux premières pages de MM#21, page 3 de MM#23.
En revanche, les dessins ne semblent pas avoir l'air d'avoir été retouchés.